Microsoft a ouvert, il y a quelques jours, à tous son nouveau webmail : Outlook. Cette messagerie compte bien attirer le plus d’utilisateurs possible. Bien sûr Microsoft est dans l’optique de faire migrer vers le nouveau service sa solide base que sont les utilisateurs de Hotmail. Il faut savoir qu’Hotmail représente environ 400 millions d’utilisateurs. Gmail de Google comptabilise quant à lui environ 450 millions de comptes.
Microsoft n’a pas que d’ambition sur Hotmail pour faire grossir sa base d’utilisateurs, mais aussi sur son principal concurrent : Gmail. Ceci n’a rien de curieux. Le plus intéressant est la façon dont Outlook compte concurrencer Gmail. En effet au lieu de venter de nouvelles fonctionnalités, Microsoft attaque Google, sur le fait que le moteur de recherche utilise le contenu (il l’analyse en tout cas) de chaque mail afin de déterminer des publicités en rapport avec le mail que vous lisez. Ce n’est pas nouveau, Google à toujours fait cela afin de maximiser le taux de clic sur ces publicités. Une publicité Google déposée sur une page web implique systématiquement son analyse, c’est de la publicité contextuelle. Le point sur lequel Outlook essai d’appuyer est qu’un mail est le plus souvent (quand il ne se trouve pas dans le dossier Spam) à caractère personnel. Or Google en fait une analyse. Outlook garanti à ces utilisateurs la total privacité de leur mails alors que Google n’en donne pas le sentiment.
C’est donc par la peur de cet algorithme à publicité que Microsoft compte convaincre les utilisateurs de Gmail de rejoindre Outlook. L’opération marketing lancé par Microsoft est frontale à l’image du terme inventé par ses équipes : Scroogled un malin mélange entre le mot Screwed et Google que l’on peut aisément traduire par « Se faire avoir par Google« . Le site Scroogled.com regroupe tous les pics envoyer à Google. On y apprend que 88% des américains désapprouve le fait que leur mails soient scannés à des fins publicitaires, mais que malgré cela 71% ignore que Gmail analyse leur mail pour déployer des publicités ciblées.
Malgré toute cette énergie déployée le succès de cette campagne n’est pas à la hauteur des espérances. La pétition lancée à l’encontre de Google n’a recueillie que 75 000 signatures depuis le 6 février. Et pire la page Facebook lancée pour cette campagne ne comptabilise que 214 fans à l’heure où j’écris ces lignes.